Les médias (petite définition)
Pour cet article, je me concentrerai sur les médias mainstream (grand public) et les réseaux sociaux.
Le rôle des médias est, entre autres, d’informer sur la réalité du monde. Du moins, tenter d’avoir une vision, un angle de vue sur les différents événements.
Pour faire simple, diffuser une information au plus grand nombre avec différents supports de communication.
Médias et supports de communication
L’augmentation de l’anxiété chronique chez la jeune génération se diffuse un peu partout dans le monde.
Par exemple, en octobre 2024, le service de psychiatrie du CHU de Nantes ne peut plus accueillir les jeunes en souffrances. Ces derniers sont invités à rentrer chez eux, seuls avec leurs difficultés.
C’est la double dose : Souffrance et abandon.
Mais vous allez me dire, oui et quel est le rapport avec les médias ?
Et bien tout simplement la consommation excessive d’écran dans la population en général. L’anxiété chronique est multifactorielle (histoire de vie, alimentation, isolement, sédentarité, pollution…) mais les sociologues vous confirmeront cette augmentation de la surconsommation d’écran.
La palme revient aux réseaux sociaux avec le smartphone. Les médias mainstream ont du s’adapter à ce nouveau mode de consommation.
La technique du scrolling
Le scrolling est une technique de défilement d’éléments sur un écran. En gros, vous consommez informations sur informations avec cette sensation de toujours en vouloir plus.
Finalement une tendance s’est créée, l’addiction au défilement : Le DoomScrolling.
Une théorie met en avant le rôle de la dopamine dans cette addiction. Un des canaux de diffusion de la dopamine qui est celui de la récompense, se trouverait dysfonctionnel. Notre cerveau chercherait constamment des récompenses en scrollant. C’est l’addiction.
Vous comprenez que les professionnels des médias vont avoir tendance à surfer sur ce « dysfonctionnement ».
Business et neurosciences
Les médias sont des entreprises et comme tous professionnels, ils doivent survivre. Et les consommateurs doivent… consommer.
L’apparition des chaînes d’infos en continu fut un des moyens trouvé pour concurrencer les réseaux sociaux.
L’accroissement et la miniaturisation des supports de communication associés à cette pratique du scrolling sont de leviers de consommation extraordinaires pour les médias.
Un troisième élément entre dans l’équation : la tendance à s’orienter vers le négatif plus que vers le positif. C’est le biais de négativité.
Ce fonctionnement alimente l’anxiété mais il permet de « rester sur ses gardes ». C’est un des mécanismes de survie pour notre espèce.
Les biais cognitifs
Je vous invite à prendre connaissance de l’Allégorie de la caverne de Platon (environ 400 av. J.-C). Platon s’était posé la question de la difficulté de nous faire une vision de la réalité avec nos croyances limitantes, de la déformation potentielle de la transmission de la connaissance…
Pour les amoureux de l’art cinématographique, vous connaissez la puissance du cadrage, de la mise en scène, de la musique… Mais le montage est la définition parfaite du biais cognitif (ex : l’effet Koulechov dans les années 1920).
Les biais cognitifs sont en gros une logique de pensée tronquée.
Lorsque les biais cognitifs sont activés pour des œuvres de fiction, c’est chouette. Il suffit de voir la réussite et l’engouement de l’art littéraire, pictural, musical et cinématographique dans nos civilisations.
Les médias vont avoir des techniques d’influences pour activer nos biais cognitifs afin que l’on consomme au maximum leurs contenus.
Rien de mal en soi, mais quand ce sont des sujets basés sur la peur, la haine, la séparation (…), c’est un problème au mon sens.
J’ajouterais également les questions légitimes sur le rôle de l’intelligence artificielle dans la diffusion erronée d’information.
En conclusion
Le rôle des médias, dans un monde idéal, serait de nous informer de manière « neutre », mais ce n’est pas notre monde.
Nous vivons ensemble, avec nos différences, nos qualités, nos défauts, nos cultures (…). La présentation faite de notre monde par certains médias est parfois trompeuse (revoir l’Allégorie de la caverne) et s’appuie sur la notion du « buzz ». Ces pratiques peuvent être source d’anxiété.
Mais nous ne devons pas oublier les journalistes qui risquent leurs vies pour nous informer. Julien ASSANGE en est la figure de proue.
A l’heure où j’écris ces lignes, beaucoup d’hommes et de femmes journalistes sont morts en voulant « informer ». A titre d’exemple, plus de 120 journalistes sont décédés à Gaza en un an de conflit.
Ne tombons pas dans le manichéisme et dans le résonnement étriqué. L’information est utile et nécessaire pour comprendre un peu mieux notre monde complexe et nuancé.
En tant que consommateur de l’information, nous avons notre rôle à jouer. Comme quoi, ce n’est pas le poison qui tue, mais la dose.
Gestion de l’anxiété :
Si vous souhaitez approfondir le sujet, je vous propose de suivre l’entraînement en ligne sur la Gestion de l’anxiété.
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