8 octobre 2024 Nicolas ALBERT

L'Écoute de la Musique

Mon amour des Sons :

Depuis que je suis enfant, je suis attiré par la musique. J’ai été bercé par de compositeurs comme Éric SERRA et Jean-Michel JARRE depuis tout petit. Progressivement je me suis intéressé à la musique électronique, à la musique punk, à la musique jazz et enfin, à la musique de film.

J’ai passé des heures à écouter des groupes comme NOFX, Bad Religion, No Use For a Name (…) dans mon adolescence en pratiquant le skate-board.

Pendant mes études en Arts du Spectacle, j’ai découvert la musique Jazz avec Herbie Hancock, Nils Petter Molvaer, Clifford BrownJon Hassel, Bugge Wesseltoft, Chick Corea, Bobby McFerrin, Michel Petrucciani et bien d’autres.

J’ai également souhaité apprendre la trompette, le piano et la MAO (musique assistée par ordinateur) pendant mes études. J’ai compris que plus que la musique, les sons dans leur complexité étaient très importants pour faire vivre des émotions avec l’art cinématographique.

C’est d’ailleurs à ce moment que j’ai pris conscience de mon amour pour les sons analogiques et numériques. La combinaison sonore du vivant et du synthétique pouvait créer une multitude d’univers sonores.

J’ai alors découvert des compositeurs comme Hans Zimmer, Vangelis, Ennio Morricone, Danny Elfman, John Williams, Brian Tyler (…).

Lors de la réalisation de court-métrages, j’ai souhaité composer mon propre univers sonore en m’inspirant du travail de toutes ces magnifiques personnes, mais c’est une autre histoire.

La musique c’est bien mais..

Nous avons tendance à oublier que la musique, l’écoute des sons, c’est de la puissance sonore que notre corps va capter. Et malheureusement, si nous abusons trop du nectar sonore notre audition peut se détériorer.

Aujourd’hui, notre civilisation vit à cent à l’heure, nous surconsommons pratiquement tout et l’écoute/pratique musicale n’est pas épargnée par nos fonctionnements maladifs. Pour le meilleur et pour le pire.

« Ce n’est pas le poison qui tue, mais la dose« .

En plus d’apprendre à faire des pauses, nous devons prendre conscience de ce que nous mettons dans nos oreilles.

Protections Auditives :

Il existe différentes protections auditives. Cela va du plus simple avec des petits bouchons en mousse à des protections auditives sur mesure avec, soit un système de filtre selon la situation (musique, usine, chantier, aviation, voiture automobile, sport bruyant…), soit avec un système de retour (pour la musique par exemple). L’idéal serait d’avoir des protections auditives sur mesure.

Après avoir déterminé quel type de protections auditives il vous faut, je vous invite à aller consulter un audioprothésiste pour la fabrication de ces dernières si vous souhaitez du sur mesure.

Attention : Les protections auditives doivent être portées dans des situations sonores « trop » bruyantes. Pour rappel, vous pouvez fonctionner dans un environnement sonore de 85 dB pendant 8h par jour. Gardez bien en tête que ce qui compte avec le son, c’est le rapport puissance sonore et temps d’exposition au son.

A vous, donc, de trouver votre zone de confort et de ne pas abuser des sons forts. Et inversement, de ne pas abuser de vos protections auditives si l’environnement sonore est moyennement fort.

Fréquence d’échantillonnage & profondeur de bits :

Aujourd’hui certaines plateformes de téléchargement vous proposent de la musique numérique en qualité Hi-Res 24 Bits jusqu’à 192 kHz. C’est un peu n’importe quoi car vos oreilles n’entendront jamais cette bande passante. De plus ces plateformes de téléchargement musicales font payer chères les fichiers audios Hi-Res en très haute résolution.

Certains DAC “digital to analog converter” ou “convertisseur numérique-analogique” proposent même du 64 Bits de résolution et 768 kHz en fréquence d’échantillonnage en 2021.

En réalité, ces données numériques élevés servent pour le mixage et le mastering. En effet, plus un son sera de qualité, plus il pourra être travaillé (comme le format RAW en photographie par exemple).

Par exemple 24 Bits – 192 kHz veut dire :

24 Bits correspond à la “profondeur de bit” | 192 kHz correspond à la “fréquence d’échantillonnage”.

La fréquence d’échantillonnage :

Elle s’exprime en Hert (Hz). L’oreille humaine peut entendre une bande passante comprise entre 20Hz et 20kHz (perte des aigus avec l’âge). Le standard CD est de 44,1 kHz (44 100 Hz) par exemple. Cela veut dire que pour chaque seconde, nous aurons 44 100 échantillons joués.

Pour reproduire avec fidélité l’ensemble des fréquences audibles pour l’humain, il faut que la fréquence d’échantillonnage soit égale au double de la fréquence maximum audible par l’humain, soit 20kHz (20 000 Hz). C’est pourquoi le CD (44,1kHz) permet de recouvrir le spectre jusqu’à 22 050 Hz (44,1kHz/2).

En conclusion, plus la fréquence d’échantillonnage sera élevée, plus nous entendrons les sons dans leur globalité avec une belle qualité.

La profondeur de bit :

Elle s’exprime en “bit”. Cette valeur va agir sur le taux de dynamique disponible en décibel (dB). Pour 1 bit, nous aurons 6 dB de dynamique. Le son oscillera donc sur 6 dB en 1 bit. Donc en 24 bits, le son oscillera sur (24×6) soit 96 dB. Donc en 32 bits, le son oscillera sur (32×6) soit 192 dB.

En conclusion, plus la profondeur de bit sera élevée, plus nous aurons un son audible et restitué naturellement.

Dynamique sonore & compression :

La dynamique sonore correspond aux sons les plus forts et aux sons les plus faibles d’une musique ou de l’audio d’un film.

Dans les années 90 et 2000, les producteurs musicaux de l’époque (et encore aujourd’hui) savaient que les musiques fortes procuraient encore plus de plaisir (dopamine par exemple) et que l’auditeur était susceptible d’acheter plus facilement les musiques en question. C’était la course à la musique la plus forte, du pur marketing au détriment de nos oreilles.

Les ingénieurs du son de l’époque “compressaient” au maximum les mixages et les mastering des musiques pour qu’elles sonnent extrêmement fortes. Le principe de la compression sonore (compresseur) est de : baisser les sons forts, remonter les sons faibles, mélanger le tout et remonter encore plus fort le tout pour atteindre le 0 dBFS (“seuil maximum d’amplitude avant écrêtage du signal” ou “saturation”).

C’était par exemple la mode des albums “remasterisés”. Bref, la musique ne respirait plus et nos oreilles en souffraient. Sans compter que les artistes de l’époque devaient se “plier” à ces normes sonores.

Depuis les années 2010, les ingénieurs du son ont heureusement compris qu’il fallait retrouver une plus belle dynamique sonore que d’avoir une musique criarde et sans vie. Et c’est tant mieux.

En conclusion :

  • Mettre des protections auditives dans les environnements sonores « trop » forts.
  • Avoir un lecteur audio ou DAC en Hi-Res avec des enceintes de haute qualité.
  • Le mieux est de vous procurer un format audio Hi-Res en 24 Bits jusqu’à 96 kHz en WAV, AIFF, ALAC ou FLAC.
  • Si le fichier est trop lourd, vous pouvez choisir une qualité en 16 Bits – 44,1 kHz en WAV, ce qui correspond à la qualité d’un CD (oui, ça existe encore en 2024).
  • Et surtout le MP3 = poubelle (même en 320 kbps). Et oui, ce format est trop compressé et ce n’est vraiment pas bon pour vos oreilles.
  • Écouter de la musique qui n’a pas une dynamique sonore trop compressée.
  • Prendre des casques “fermés” de qualité pour les extérieurs bruyants (pour éviter de mettre trop fort) .
  • Prendre des casques “ouverts” de qualité pour un usage domestique ou en studio (se rapproche le mieux d’un son de haut-parleurs).
  • Faire des pauses en silence.

Si vous avez des pertes auditives, des acouphènes, de l’hyperacousie et autres joyeusetés de ce genre, n’oubliez pas que beaucoup de professionnels du son et du spectacle vivent avec ces symptômes mais ils/elles continuent leurs métiers et font des créations magnifiques.

Pour ne citer que quelques noms, vous avez Simon Franglen (compositeur d’Avatar), Danny Elfman (compositeur pour les films de Tim Burton), Halle Berry (X-Men), Keanu Reeves (Matrix), Whoopi Goldberg (Sister Act), Mark Ruffalo (Avenger), Rob Lowe (Austin Power)…

Prenez soin de vous !

Thérapie des acouphènes :

Si vous souhaitez approfondir le sujet, je vous propose de suivre l’entraînement en ligne sur la Thérapie des acouphènes.

Cet entraînement en ligne propose des trucs & astuces, des techniques et des entraînements pour la compréhension et la gestion des acouphènes.

Crédits illustration et photo :

Nicolas ALBERT – Pexels – IA Adobe Photoshop

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