Une jeunesse turbulente
Pendant mon enfance, j’avais besoin de mouvements et d’un peu de folie. Rester assis dans une classe d’école, pour mes copains et moi, n’était pas dans nos priorités.
Nous avons fini par apprendre la pratique du skateboard tout en écoutant de la musique punk après avoir fait quelques bêtises ici et là. Il fallait bien que l’on se canalise.
C’est à partir de ce moment que j’ai commencé à comprendre nous étions des compétiteurs. Nous recherchions la performance tout en s’amusant. Le fameux « essai-erreur ».
Quelques copains ont joué à des niveaux honorables au football tout en pratiquant nos folles sessions de skateboard.
Mais le skateboard, ça laisse des traces. Fractures, entorses (…), je ne les compte plus !
Le cyclisme, une histoire de famille
Après la pratique du skateboard, je me suis tourné vers le cyclisme de compétition (VTT et route) pendant mes études en Arts du spectacle.
J’ai eu la chance d’avoir un papa médecin du sport qui pratiquait le cyclisme longue distance. Aujourd’hui cette discipline s’appelle l’Ultra-cyclisme.
Sans compter les apéritifs de fin de sortie chez mes parents avec des personnages comme Roland BERLAND (Champion de France 1972 et 1979) et Jean-René BERNAUDEAU (meilleur jeune du Tour de France 1979).
J’ai ensuite pratiqué le triathlon sur les distances Ironman (Half et XXL).
Vous pouvez retrouver plus de détails dans l’article : Cyclisme & Autohypnose.
Nager, pédaler & courir
Un triathlon Ironman c’est 3,8km de nation + 180km de vélo + 42,195km de course à pied, le tout enchainé.
Plusieurs facteurs ont contribué à mon choix dans cette distance. Une saturation du cyclisme, l’envie d’expérimenter autre chose et surtout, une revanche sur la vie.
J’ai vécu un drame familial qui m’a poussé vers ce choix de « souffrance voulue ». En 2007, j’ai perdu ma sœur et ma petite nièce dans un accident de voiture.
Côté natation et cyclisme, j’ai du revoir certains principes d’entraînement mais dans l’ensemble, ce n’était pas le plus compliqué pour moi.
Par contre la course à pied et l’alimentation, c’était une autre histoire.
Quoi qu’il en soit, j’ai rencontré deux personnes extraordinaires avec qui j’ai énormément progressé.
Par exemple, sur la distance Half Ironman (la distance Ironman divisée par 2), je suis passé de 5h45 à 4h36 en un an et demi de pratique intensive. J’ai même gagné un triathlon XS dans ma catégorie d’âge avec le 1er temps en vélo sur 350 participants.
Il s’agit de Lionel LE STRAT (19 Ironman à son compteur dont les championnats du monde à Hawaï) et Yohann VINCENT (ancien triathlète professionnel et champion de France en 2008).
Astuce : Vous pouvez cliquer sur leurs noms pour visionner leur travail.
L’anxiété de performance
Une déshydratation importante sur l’Embrunman et un vélo qui se casse au kilomètre 100 sur l’Ironman de Maastricht un an après, furent un véritable coup de massue pour moi.
D’autant plus que mes résultats étaient corrects sur les distances Half Ironman.
En 2016, pour ma troisième tentative à Vichy, Lionel et Yohann m’ont accompagné afin de réajuster certains problèmes lors de mes précédentes préparations. Je faisais de mon mieux tout en gardant mon côté « épicurien« .
À 48h du départ j’ai appris que la natation se ferait sans combinaison car une canicule était annoncée. La peur d’un nouvel échec s’empara de moi après cette annonce.
La nuit suivante je fis la connaissance de bourdonnements et de sifflements dans mes oreilles : les acouphènes.
Être finisher
Malgré la canicule et ma peur de nager 3,8km sans combinaison (4,2km en réalité), l’épreuve était un régal. J’ai d’ailleurs été surpris car nager sans combinaison, bah c’est top.
La fatigue de l’épreuve associée à une chaleur terrible m’obligea à faire une pause forcée à 5km de l’arrivée. 1h30 dans l’ambulance, de l’eau de Vichy, des crackers tuc, un médecin sympa et l’encouragement des mes proches m’ont permis de repartir pour passer la ligne d’arrivée.
J’étais sur une base de 10h45 à la fin de mon premier semi-marathon, mais je n’ai pas tenu la cadence et je termine en 12h57.
J’étais déçu de ma contre performance mais en même temps, passer cette ligne d’arrivée fût une de mes plus belles expériences de vie.
Malheureusement, quelques jours après avoir passé la ligne d’arrivée de mon dernier Ironman, un burnout sévère et des acouphènes chroniques me briseront pour de nombreux mois. Mais c’est une autre histoire.
J’ai alors réalisé que le sport extrême m’avait permis de « tenir » contre une nouvelle dépression sous-jacente.
Cette phrase du film Magnolia (1999) du réalisateur Paul Thomas Anderson prit tout son sens : « Vous en avez peut-être fini avec le passé, mais le passé n’en a pas fini avec vous« .
En conclusion
Faire des longues distances, c’est vivre des hauts et des bas et se connaître un peu mieux. Le sport est une école de la vie. Cette épreuve d’Ironman conforte cette observation.
J’ai également appris que faire ce genre d’épreuve pour soulager une souffrance, exister aux yeux des autres (…) ne doit pas être la motivation première. Loin de là…
Gravir et atteindre son « Everest » est magnifique malgré les sacrifices, les souffrances, les doutes, les peurs, les erreurs (…). Mais n’oublions pas qu’une fois le sommet atteint, la descente peut être périlleuse si nous ne l’avons pas intégrée dans notre préparation.
Allez zou, vous commencez quand ?
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